1. |
Paris Nation
03:13
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Paris Nation
Un soleil glacial
Se lève matinal
Nuages fissurés
Vent de février
Balade transie
Sur le Pont d’Bercy
Crochet gare de Lyon
Direction Nation
Je traîne dans Paname
Quelques bleus à l’âme
Mais une envie d’rire
A n’en plus finir
Goût de liberté
Enfin retrouvé
Ce dimanche-là
Le monde est à moi
Ciel dégagé à Nation
Paris Nation mon horizon
Paris Nation...
J’suis tombé par terre
La faute à Voltaire
Perdu mon boulot
La faute à Rousseau
Pas voulu jouer
Pas voulu tricher
L’refus du cache-cache
Cela se paie cash
Ciel dégagé à Nation
Paris Nation mon horizon
Paris Nation…
Terrasse d’un café
Je le bois serré
Trace quelques mots
Que je voudrais beaux
Un adolescent
D’passé cinquante ans
Qui pour faire fuir les cons
Ecrit des chansons
J’traverse un trou d’air
Etrange atmosphère
Zone de turbulence
Et de délivrance
Qu’est ce que j’vais trouver
De l’autre côté
Je verrai demain
Juste là… c’est bien !
Ciel dégagé à Nation
Paris Nation mon horizon
Paris Nation…
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2. |
Bien à toi
02:59
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Bien à toi
Il portait chemise indienne
Les yeux tournés vers l’horizon
Se la jouait peintre zen
Au-dessus de toute ambition
Mais voilà, faut se méfier des gens
Qui signent bien « Bien à toi »
Car voilà, au-delà des gants
Y a le poignard… bien à toi
Bien à toi, bien à toi, bien à toi
Bien à toi, bien à toi, bien à toi
Il a viré ses fringues en lin
Et adopté le bleu rayé
Qui sied aux cadres malins
Aux dents longues et acérées
Disparu le doux poète
Bienvenue au petit killer
De ceux qui coupent des têtes
Pour de ne pas perdre la leur
C’est comme ça faut se méfier des gens
Qui signent bien « Bien à toi »
C’est comme ça au-delà des gants
Y a le poignard… bien à toi
Bien à toi, bien à toi, bien à toi
Bien à toi, bien à toi, bien à toi
Citation pour terminer
La morale de l’histoire
« Il ne faut jamais jouer
Franc-jeu avec un connard »
C’est Kennedy qui l’a dit
Pas Kennedy de Dallas
C’est Kennedy qui l’a dit
Monsieur Kennedy Douglas
Bien à toi, bien à toi, bien à toi
C’est comme ça, faut se méfier des gens
Qui signent bien « Bien à toi »
Bien à toi, bien à toi, bien à toi
C’est comme ça, au-delà des gants
Y a le poignard… bien à toi
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3. |
La nuit
04:38
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La nuit
La nuit a des couleurs
Que le jour ignore
Des dégradés obscurs
Qui font battre ton corps
La nuit a des odeurs
Que le jour ignore
Fulgurances de bonheur
Qui font trembler ton corps
Va-et-vient de la mer une houle incessante
Qui rythme nos mystères d’une soif indécente
Va-et-vient de la mer une houle incessante
Qui rythme nos mystères d’une soif adolescente
La nuit a des échos
Que le jour ignore
Qui vibrent sur ta peau
Et irradient ton corps
La nuit est une croyance
Tribale et carnivore
Qui pénètre tes sens
Aux sources de ton corps
Va-et-vient de la mer une houle incessante
Qui rythme nos mystères d’une soif indécente
Va-et-vient de la mer une houle incessante
Qui rythme nos mystères d’une soif adolescente
La nuit a des bonheurs
Que le jour ignore
Qui compriment le cœur
En déchirant le corps
Va-et-vient de la mer une houle incessante
Qui rythme nos mystères d’une soif indécente
Va-et-vient de la mer une houle incessante
Qui rythme nos mystères d’une soif adolescente
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4. |
San Dimas
05:12
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San Dimas
Le lac dort dans la nuit
Un cercle de satin
Le lac dort dans la nuit
Au-dessus du monstre urbain
Grondement proche et lointain
Vrombissement immense
La ville nage dans son bain
De speed et de démence
San Dimas, San Dimas by night
Above the city, City of Light
Puddingstone Reservoir
Le trompe-l’œil est magique
Déguisé en trou noir
Dans la nuit électrique
Le ciel se teint du jaune
Qu’irradient les freeways
Summer Almost Gone
Dit le fantôme usé
San Dimas, San Dimas by night
Above the city, City of Light
Quelques sirènes traversent
Le magma bourdonnant
Je te tue, je te berce
Polar dans mes tympans
Que cachent les lumières
Que dit l’obscurité
Des gangs de East L.A.
A Beverley la friquée ?
San Dimas, San Dimas by night
Above the city, City of Light
San Dimas, San Dimas by night
Above the city, City of Light
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5. |
Geronimo
04:26
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Geronimo
Le 11 septembre 2001
Tu t’es senti américain
J’ veux dire bien sûr étatsunien
Presque, oui, presque WASP enfin
Tu as vu Manhattan tomber
Deux avions deux tours laminées
Et une troisième implosée
Dans un vaste écran de fumée
Devant ta baraque en pisé
Dans ta terre tu as planté
La belle bannière étoilée
Colère et solidarité
Les yeux rivés sur ta télé
T’as enterré ta hache
Et tous les fantômes du passé
Toi Jeff… l’Apache
En 2011, le 2 mai
Tu t’es d’abord félicité
Quand Obama a annoncé
Que Ben Laden était tué
Mais ta mémoire a explosé
Lorsque vraiment tu as capté
Le nom de code qu’ils ont donné
Au raid sur sol pakistanais
Geronimo… Geronimo…
Le nom d’ton aïeul ton héros
Un coup de couteau dans ton dos
Cochise et Tashunka Witko
Sitting Bull et Geronimo
Rappelez-leur qui furent les bourreaux
De Boston à San Francisco
Les yeux rivés sur ta télé
T’as ressorti ta hache
Et tous les fantômes du passé
Toi Jeff… l’Apache
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6. |
Le clan
04:05
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Le clan
Exit le colonel Taylor
Et Docteur Zaius est bien mort
Tout comme Cornélius et Zira
Enfouis à Hite, Utah
Et s’obscurcit la planète rouge
On dirait que plus rien ne bouge
Mars ou Vénus ou Jupiter
Non, un soir sur la Terre
Le lac s‘assombrit et s’endort
Peu à peu s’efface le décor
Caillasse et parois burinées
De Planet of the Apes
La voix du clan, la voix du clan
La voix du clan, le lien du sang
Enroulé autour de la braise
J’entrevois encore les falaises
Une sensation bien primaire
Faire un avec la Terre
Tequila Jose Cuervo Black
M’a mis la tête un peu en vrac
Et pourtant je suis aux aguets
Affuté comme jamais
La voix du clan, la voix du clan
La voix du clan…
A quelques pas je vous sais là
Non personne d’autre que vous trois
Vous dormez il est déjà tard
Voilà il fait nuit noire
Le vaste canyon veille sur nous
Comme moi je crois veiller sur vous
Un vieux réflexe de mâle errant
Que n’a pu gommer le temps
La voix du clan, la voix du clan
La voix du clan, le lien du sang
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7. |
Histoires
03:52
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Histoires
Dis-moi Cendrillon
Dis-moi les saisons
Le soleil et la pluie
Robinson et Vendredi
Raconte-moi ton corps
Son île au trésor
Je rêve d'abordages
Boulimie de paysages
Histoires, besoin d'tes histoires
Histoires, quand il fait noir
Histoires, besoin d'tes histoires
Histoires de t'savoir là
Dis-moi Papillon
La Grande évasion
L'océan, les marées
Vénus et la Voie Lactée
Dis-moi ce qui est beau
Dis-moi quelques mots
Du Baudelaire ou du Lorca
Apollinaire ou bien toi
Histoires, besoin d'tes histoires
Histoires, quand il fait noir
Histoires, besoin d'tes histoires
Histoires de t'savoir là
Dis n'importe quoi
Dis n'importe quoi
Parle-moi t'inquiète pas
Parle-moi je t'aime déjà
Histoires, besoin d'tes histoires
Histoires, quand il fait noir
Histoires, besoin d'tes histoires
Histoires de t'savoir là
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8. |
Le stylo
03:35
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Le stylo
J’ai volé ton stylo
Mon côté délinquant
Un Bic à un euro
J’en prendrai pour vingt ans
D’ailleurs c’est avec lui
Que tu écris cela
Feuille de papier noirci
Pour me parler de toi
J’ai volé ton stylo
Alors qu’t’es mon cadeau
J’ai volé ton stylo
Alors qu’t’es mon cadeau
J’aimerais parler de toi
Mais par où commencer ?
Tu n’as là sous tes doigts
Qu’des mots éparpillés
Des mots disséminés
Eclats multicolores
Et pour les rassembler
J’en ai jusqu’à ma mort
J’ai volé ton stylo
Alors qu’t’es mon cadeau
J’ai volé ton stylo
Alors qu’t’es mon cadeau
J’ai volé ton stylo
Mais je n’t’en voudrai pas
Je ne suis pas clepto
Y a qu’à toi que j’fais ça
T’as volé mon stylo
Mais tu n’m’en voudras pas
Fétichisme bravo !
Mais tu sais que ça m’va !
J’ai volé ton stylo
Alors qu’t’es mon cadeau
J’ai volé ton stylo
Alors qu’t’es mon cadeau
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9. |
D'accords en accord
04:03
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D'accords en accord
Attirée par le sol
Ma musique boitait
Pas le moindre envol
Je n’avais plus la clé
Je jouais bien trop bas
Et puis on s’est croisés
Tu m’as donné le la
Tu m’as transposé
Et d’accords en accord
Une tierce mineure est devenue majeure
Et d’accords en accord
Sur le fil du temps un renversement
Tu m’as passé un dièse
Quand je jouais bémol
T’as noyé mon malaise
T’es devenue mon alcool
Ce rêve dans tes yeux
Cette note de folie
Un alcool joyeux
Une coupe qui pétille
Et d’accords en accord
Une tierce mineure est devenue majeure
Et d’accords en accord
Sur le fil du temps un renversement
Et glissent les mesures
Au gré des jours qui passent
En une chanson qui dure
Sans que l’on s’en lasse
Il suffit d’un capo
Pour changer de ton
Une caresse sur ton do
Pour être à l’unisson
Et d’accords en accord
Une tierce mineure est devenue majeure
Et d’accords en accord
Sur le fil du temps un renversement
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10. |
Demain sera
03:38
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Demain sera
Dans les entrailles d'un chien tué
Dans les tarots et les grimoires
Comme au fond du marc de café
Circulez y a rien à voir
Il n'y a rien d'plus dans les étoiles
Et dans la boule d'Madame Irma
Qu'à la page une de ton journal
Ou qu'tout au fond d'ton pastaga
Demain sera, sera demain
A coup de dés et de hasard
Demain sera, sera demain
Le reste… au rayon bazar !
Nostradamus tu peux l'fumer
Et replier tes marabouts
Tu n’seras pas moins informé
T'auras au moins gardé tes sous
Laisse dormir Jésus et Allah
Pas la peine d’user tes prières
Ils font dodo comme Jehova
Bouddha, Mithra et Jupiter
Si calmement, paisiblement
Si sereinement, im-pas-si-ble-ment
Demain sera, sera demain
A coup de dés et de hasard
Demain sera, sera demain
Le reste… au rayon bazar !
Les chênes seront toujours des chênes
Les glands seront toujours des glands
Pas de raison que ça te gêne
C'est même tout à fait rassurant
Les glands seront toujours des glands
Les hommes seront toujours des hommes
Tu peux remarquer en passant
Qu'la différence n'est pas énorme
Demain sera, sera demain
A coup de dés et de hasard
Demain sera, sera demain
Le reste… au rayon bazar !
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11. |
Barbara
05:47
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Barbara
Rappelle-toi Barbara
La ville en pluie ce jour-là
Presque les mots de Prévert
Le reflet de tes yeux verts
Rappelle-toi Barbara
Moi je ne voyais que toi
Comme l’homme qui s’abritait
Sous un porche et l’appelait
Le temps fout l’camp
Sans prendre son temps
Ici, à Brest ou à Ouessant
Sans même la guerre
Ni pluie de fer
Et change en passé le présent.
Rappelle-toi Barbara
C’était pas mal ce temps-là
Les seventies dans la peau
Pink Floyd en guise de B.O.
Le temps fout l’camp
Sans prendre son temps
Ici, à Brest ou à Ouessant
Sans même la guerre
Ni pluie de fer
Et nous recrache l’âme en sang
Le temps fout l’camp
Sans prendre son temps
Ici, à Brest ou à Ouessant
Sans même la guerre
Ni pluie de fer
Pour nous balayer d’un coup d’vent.
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12. |
Tenir le cap
04:48
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Tenir le cap
Tu rentres fatigué du boulot
Un peu cassé un peu K.O.
Mais y a ta maison qui t’attend
Un refuge contre l’air du temps
Tout est en ordre tout est en place
Ton quotidien est si tenace
Un bel ouvrage si bien construit
Que t’es sûr de l’avoir choisi
Mais en réalité
Qu’as-tu décidé ?
T’as sauté dans un train
En partance pour demain
Mais en réalité
Qu’as-tu contrôlé ?
De paris remportés
En rendez-vous manqués
Tenir le cap oui mais lequel ?
Tenir la barre mais où est-elle ?
Tenir le cap oui mais lequel ?
Tenir la barre mais où est-elle ?
Tous ces carrefours pris dans l’urgence
Entre coup de bol et défiance
Avec bien sûr un peu d’instinct
Mais souvent la peur du lendemain
Un autre jour un autre lieu
Hasard heureux ou malheureux
Et tu serais alors un autre
Un peu plus riche un peu plus pauvre
Un peu plus vrai un peu plus faux
Un peu plus laid un peu plus beau
Tenir le cap oui mais lequel
Tenir la barre mais où est-elle ?
Tenir le cap oui mais lequel
Tenir la barre mais où est-elle ?
Et que serait-il arrivé
Si t’avais soudain bifurqué
Un beau matin juste pour voir
Il serait finalement facile
D’être le type d’une autre vie
Celle que tu as failli avoir
Un jour sans même le savoir
Car en réalité
Qu’as-tu décidé ?
T’as sauté dans un train
En partance pour demain
Mais en réalité
Qu’as-tu contrôlé ?
De paris remportés
En rendez-vous manqués
Tenir le cap oui mais lequel
Tenir la barre mais où est-elle ?
Tenir le cap oui mais lequel
Tenir la barre mais où est-elle ?
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13. |
Sur le trottoir
04:17
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Sur le trottoir
Je suis allé prendre une photo
De notre rendez-vous
Il n’y avait plus que des fantômes
Un grand vide assez doux
Toi tu venais de me quitter
J’avais sur mes vêtements
Ton parfum tenace et fruité
Une brèche dans l’espace-temps
Sur le trottoir
Tout seul dimanche à 20 heures
Sur le trottoir
Drôle d’endroit pour le bonheur
Je suis allé prendre un cliché
L’image de ton absence
Pour mieux imprégner mes idées
De ton évanescence
Tu étais repartie chez toi
Au hasard d’un taxi
Ne restaient que la rue et moi
Un passant dans la nuit
Sur le trottoir
Tout seul dimanche à 20 heures
Sur le trottoir
Drôle d’endroit pour le bonheur
Je suis entré dans une brasserie
Un rade à la Fallet
Histoire de m’réchauffer la vie
Un verre de Cabernet
Avec le temps va tout s’en va
Disaient les haut-parleurs
Entre le rire et les larmes
C’est bizarre le bonheur
Sur le trottoir
Tout seul dimanche à 20 heures
Sur le trottoir
Drôle d’endroit pour le bonheur
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Bernard Léchot Switzerland
Bernard Léchot est chanteur, musicien, auteur, compositeur. Il collabore étroitement avec la jeune artiste parisienne Jikaëlle, qu'il accompagne en concert et dont il a réalisé les albums.
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